Le chomage et ses impacts sur les jeunes
Evens SAINT-PIERRE
Le nombre des personnes en état de travailler qui sont au chômage varie, Selon les estimations officielles entre 35% à 40%. Avec de tels chiffres Haïti est l’un des pays au monde et le seul en Amérique où il y a plus de gens qui n’ont pas un emploi. Cependant malgré l’ampleur de ces chiffres on peut aisément croire sans exagérer qu’ils ne reflètent aucunement la réalité. En effet ces estimations ne prennent pas en compte le secteur informel qui occupent environ 60% de la population active, où généralement la majorité d’entre-elle peine à trouver de quoi garantir le quotidien en tenant des petits commerces sur tous les trottoirs. Par rapport à cette situation de chômage déguisé la tendance non-officielle qui estime le taux de chômage à plus de 70% de la population active reflète beaucoup plus la réalité. Mais quelle est exactement la proportion des jeunes qui sont touchés par le chômage ? Quel est l’impact du chômage sur la vie de jeunes en Haïti ?
On n’a pas un chiffre exact de la quantité de jeunes haïtiens qui sont au chômage en Haïti. Cependant il est manifeste que parmi toutes les catégories sociales en présence en Haïti les jeunes sont les plus touchés. « Le problème c’est surtout le fait qu’il n‘ y a pas en Haïti des activités économique qui cible la main-d’œuvre juvénile et ou étudiante. » A fait remarquer un jeune étudiant en sociologie. Un jeune qu’il soit étudiant ou pas dépend d’un parent ou d’une personne quelconque qui lui finance car il n’existe pratiquement pas d’opportunité de créer les conditions de sa propre autonomie financière.
Un autre problème dont très souvent les jeunes s’en plaignent a été soulevé par Jean Pierre : c’est la difficulté pour les jeunes à intégrer le marché du travail. Pour ce jeune chômeur de 24 ans, qui tente depuis quelque temps d’intégrer le marché du travail, cette difficulté est liée surtout au nombre d’années d’expériences exigé par les employeurs. « C’est une barrière dressée contre les jeunes dans le marché du travail a confié le jeune ». Par contre pour d’autre jeune malgré la fougue et la compétence il y a un autre facteur important à considérer, le pistonnage. « On doit avoir un parrain car dans ce pays tout ce fait par le parrainage ». Dénoncent-ils.
Ce chômage de masse est le gros lot de la population haïtienne, mais il n’ y a jamais eu une politique visant le résorber.
Quant à son impact sur la population et les jeunes en particulier l’inquiétude est à son comble. L’autonomie financière des jeunes devient un rêve qui ne peut être réalisée et réalisable, ce qui accentue la dépendance et l’attachement au juron familial, attachement qui devient problématique pour la société quand ce dernier la dépasse certain âge. Dans ses propos quelque peu pessimistes Jean Pierre nous a confié qu’à cause du chômage très endémique les jeunes ne veulent plus habiter ce pays. Tous ils n’ont qu’un rêve émigrer dans un autre pays. Et on fait l’amer constat que ce sentiment de fuir Haïti grandisse de plus en plus chez les jeunes avec les facilitées d’obtentions de visa qu’offrent certains pays comme le Chili et le Brésil. Ce sont les nouveaux El Dorado. Des « nouvelles terres promises » pour le jeune Haïtien en proie d’un perpétuel désespoir et du refus d’habiter "Hayiti Toma".